Tartine Harry’s, 10x10cm, 2003
Le rapport direct qui lie la main de l’artisan à l’oeil sensible de l’artiste est évident pour celui qui, chaque matin, a pris l’habitude de "peindre" une tartine. Plutôt marmelade orange ou groseille rouge ? Chacun aura sa préférence. Pour moi, c’est la myrtille : j’étale au couteau le beurre sur la mie blanche, puis c’est le dripping pollockien : ça gicle au rouge, même avec le dos de la cuillère. Une fois l’oeuvre achevée, on est tenté de l’engloutir d’une bouchée mais avant, prenons le temps d’étudier en quoi la consommation culturelle est toujours pour le poète, une priorité : essayons de voir dans le quotidien la beauté que nous montre du doigt l’art du musée. Et si possible, faire l’inverse. Mais ça, c’est justement le rôle du peintre...non ?
Je savais bien que t'allais en raconter des tartines sur ton blog ....
Rédigé par : very | janvier 30, 2005 à 09:13 PM